dimanche 13 décembre 2009

Exemple de gouvernance métropolitaine (1)

Comment définir la gouvernance métropolitaine? Comment s'organise-t-elle? Dans quel contexte? Comment se fait le partage des pouvoirs décisionnels entre les différents acteurs d'une même région?

La meilleure façon est d'en donner un exemple. C'est ce que j'ai voulu faire en rédigeant mon mémoire de maîtrise en science politique que j'ai présenté en 2001. Je voulais que ce mémoire soit un outil pédagogique permettant au non initié d'avoir une meilleure compréhension des défis que pose la gouvernance métropolitaine. J'ai donc opté pour une analyse de la création d'un organisme de gouvernance métropolitain, soit l'Agence métropolitaine de transport (AMT). Cette analyse s'est faite selon la méthode d'analyse des politiques publiques. Dans les prochains billets de ce blogue, je vous présenterai l'intégral de mon mémoire de maîtrise. En espérant que ce texte puisse vous être utile.

Je commence aujourd'hui par le résumé du mémoire.

L’AGENCE MÉTROPOLITAINE DE TRANSPORT :

ITINÉRAIRE D’UNE POLITIQUE DE GOUVERNANCE

MÉTROPOLITAINE


«En 1995, le gouvernement du Québec adopte une politique de gouvernance métropolitaine. Plus précisément, il crée l’Agence métropolitaine de transport (AMT), un organisme décentralisé (décentralisation fonctionnelle). Le but qu’il visait était de doter la région de Montréal d’un organisme métropolitain afin de régler le problème de fragmentation politique occasionnant un dysfonctionnement des services de transport en commun. L’AMT constituait donc à cet égard une solution au manque de coordination et de planification dans la prestation de ces services.


Qui dit politique dit décision gouvernementale. C’est à travers l’analyse du processus décisionnel du gouvernement du Québec que nous examinerons les étapes qui ont mené à la naissance de l’AMT. La méthode d’analyse privilégiée est l’étude des politiques publiques telle que suggérée par Vincent Lemieux (1996).


Le défi était de taille pour le gouvernement, car non seulement le processus de mise en place peut parfois poser problème, il devait aussi mais surtout réussir à obtenir un consensus parmi les élus locaux qui ne voyaient pas d’un bon oeil quelque intervention venant d’une instance supérieure. En ramenant les pouvoirs décisionnels afférents à la planification et à la coordination des services de transport en commun dans un même organisme, le gouvernement provincial se trouve à réaliser le principal défi de la gouvernance métropolitaine qui est de gérer la diversité.»


Note: si vous utilisez les informations publiées dans ce blogue, veuillez en citer la source.

Merci et bonne lecture.