jeudi 20 septembre 2007

Volonté, oui mais ...

Dans mon dernier billet, je parlais de la volonté des gens de ma région de participer au développement. Quand la volonté est là, tout est possible? À condition que l’on en ait les moyens; et je ne parle pas de moyens financiers. Souvent, répondre qu’il n’y a pas d’argent est un moyen détourné pour ne pas montrer que la volonté n’y est pas.

Les autres moyens que je parle sont la capacité ou le pouvoir d’agir. Nous avons, dans nos régions, des instances qui sont pleines de bonnes intentions et de bonne volonté. Par exemple, les Conférences régionales des élu(e)s (CRÉ). Ces instances, comme leur prédécesseurs les CRCD, sont responsables de l’élaboration de plans de développement stratégique. Elles ont beaucoup d’expériences dans le domaines et font un très bon travail. Les plans de développement qui en émanent sont le résultat d’un dynamique exercice de concertation avec la participation d’une grande partie des acteurs et décideurs socio-économiques régionaux.

Mais, qu’est-ce qui arrive une fois que ces planifications stratégiques ont été adoptées et entérinées par le gouvernement à Québec? Malheureusement, ces beaux documents sont condamnés à accumuler de la poussière sur une tablette quelconque à côté des autres plans de développement antérieurs. Pourquoi en est-il ainsi? Non, ce n’est pas en raison du manque de volonté des acteurs et décideurs qui ont participé à cet exercice, ni en raison du manque de volonté du gouvernement du Québec.

La raison, c’est parce qu’il n’y a pas d’instance régionale pour les mettre en application. Par exemple, dans le secteur des transports (et oui, encore les transports), la CRÉ peut concerter les différents acteurs et décideurs pour entendre leur besoins ou élaborer un plan de développement. Mais elle n’a pas le pouvoir d’appliquer les actions retenues ni de coordonner les activités de ce secteur pour atteindre les objectifs fixés dans le plan de développement.

Ce qu’il faudrait, c’est une réorganisation des pouvoirs décisionnels dans les régions pour permettre à celles-ci de mettre en application leur planification stratégique. On parle ici d’une réorganisation de la gouvernance régionale, plus précisément de décentralisation. Ce n’est pas très compliqué, mais cela demande de la volonté de la part de tous. Et c’est là le problème présentement. Il n’y a pas de volonté de décentralisation tant de la part des élus municipaux (municipalité et MRC ainsi que les instances qui les représentant - FQM et UMQ) que du gouvernement du Québec. Quand les deux camps se lancent la balle en accusant l’autre de ne pas vouloir présenter de solution, c’est signe qu’il y a un manque flagrant de volonté de part et d’autre.

Ou peut-être est-ce que personne ne sait ou ne comprend ce qu’est la décentralisation. Je suis disponible si vous avez des questions.

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