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lundi 29 janvier 2007

Les petites municipalités sont-elles encore utiles ?

Parfois, nos régions sont de véritables champs de batailles. Une municipalité décide unilatéralement de se doter d’une salle de spectacle digne de ce nom et essaie de faire payer une partie de la facture à ses voisins en prétextant que c’est un “équipement culturel régional” (ce qui est vrai). Les municipalités voisines ne veulent rien savoir, prétextant qu’elles n’ont pas participé à la prise de décision (ce qui est aussi vrai). Un entreprise se montre intéressée à s’installer dans le voisinage; les municipalités s’entre-déchire pour savoir laquelle l’accueillera sur son territoire. Le climat de chicane est tellement bien ancré que l’entreprise décide d’aller voir ailleurs; et le dit aux autres entreprises. Les petites municipalités voisines d’une ville de plus grande taille se servent de la notoriété de cette dernière pour attirer l’attention des entreprises tout en torpillant les efforts de développement de leur “grosse” voisine.

Ça vous rappelle quelque chose ?

C’était la réalité des Communautés urbaines de Québec et de Montréal avant les fusions de 2000. Les fusions, quoique imparfaites, ont permis à ces deux grands centres urbains de se concentrer sur leur développement économique (avec succès) plutôt que de perdre leur temps dans des éternelles guerres de clochers.

Les élus de nos petites municipalités, à temps partiel et peu payés pour la plupart, passe plus de temps à se chicaner qu’à tenter de s’entendre sur des enjeux communs. Peut-on les blâmer ? NON. Ils sont prisonniers de ce découpage territoriale archaïque qui immobilise toute initiative de développement dans des questions de juridiction. Il est légitime pour un maire d’une petite municipalité de se demander pourquoi celle-ci devrait payer pour un équipement (salle de spectacle, centre des congrès, parc industriel, etc.) ou pour un événement culturel (festival, etc.) qui se déroulera dans une municipalité voisine. Surtout en l’absence de retombées économiques pour sa municipalité. Et on ne peut le blâmer pour son manque de volonté à vouloir développer sa communauté, il n’en a tout simplement pas les moyens.

jeudi 11 janvier 2007

Nos municipalités: un frein à notre développement économique?

Dans une lettre d'opinion que je faisais parvenir au journal l'Écho de la Baie, publiée dans l'édition du 17 septembre 2006, j’avançais que les petites municipalités qui composent notre territoire étaient un frein au développement économique de notre région.

La Gaspésie compte 43 municipalités dont la population varie entre 164 habitants (Municipalité de Rivière-à-Claude dans la MRC Haute-Gaspésie) et 15 126 habitants pour la Ville de Gaspé (MRC Côte-de-Gaspé). La nouvelle Municipalité des Îles-de-la-Madeleine, issue des regroupements municipaux de 2000, compte 13 019 habitants (statistiques du MAMR 2004). Les revenus municipaux varient entre 108 944 $ pour la municipalité de Rivière-à-Claude et 15 064 244 $ pour la Ville de Gaspé. Les dépenses de fonctionnement pour la municipalité de Rivière-à-Claude sont de 112 944 $ alors que celles de la Ville de Gaspé sont de 13 353 873 $. Enfin,. La rémunération pour les employés municipaux était en 2005 pour Rivière-à-Claude de 20 010 $ et de 3 209 624 $ pour Gaspé (statistiques du MAMR, 2005).

Chaque municipalité compte un minimum de 6 conseillers municipaux et un maire; peu importe la taille de sa population, c’est dans la loi. Ce qui fait un total de plus de 300 élus pour une population de 96 925 habitants, soit un élus pour 300 habitants. La rémunération totale pour les élus de la municipalité de Rivière-à-Claude est de 12 780 $ et celle pour la Ville de Gaspé est de 156 373 $. Les deux instances ont le même nombre d’élus, soit 7 au total.

Nous sommes donc gouvernés par de petites instances locales, qui ont de petits budgets, qui offrent peu de services à leur citoyens et disposent de peu d’infrastructures pour attirer de nouvelles entreprises, de nouveaux commerces ou de nouveaux résidents. Ces instances locale comportent beaucoup de décideurs à temps partiel et très peu payés. Peut-on blâmer nos élus municipaux de ne pas faire plus pour le développement de leur communauté? La réponse est non. Il faudra une réforme de nos instances locales si nous voulons qu’elles jouent un plus grand rôle dans le développement de notre région.