jeudi 11 janvier 2007

Nos municipalités: un frein à notre développement économique?

Dans une lettre d'opinion que je faisais parvenir au journal l'Écho de la Baie, publiée dans l'édition du 17 septembre 2006, j’avançais que les petites municipalités qui composent notre territoire étaient un frein au développement économique de notre région.

La Gaspésie compte 43 municipalités dont la population varie entre 164 habitants (Municipalité de Rivière-à-Claude dans la MRC Haute-Gaspésie) et 15 126 habitants pour la Ville de Gaspé (MRC Côte-de-Gaspé). La nouvelle Municipalité des Îles-de-la-Madeleine, issue des regroupements municipaux de 2000, compte 13 019 habitants (statistiques du MAMR 2004). Les revenus municipaux varient entre 108 944 $ pour la municipalité de Rivière-à-Claude et 15 064 244 $ pour la Ville de Gaspé. Les dépenses de fonctionnement pour la municipalité de Rivière-à-Claude sont de 112 944 $ alors que celles de la Ville de Gaspé sont de 13 353 873 $. Enfin,. La rémunération pour les employés municipaux était en 2005 pour Rivière-à-Claude de 20 010 $ et de 3 209 624 $ pour Gaspé (statistiques du MAMR, 2005).

Chaque municipalité compte un minimum de 6 conseillers municipaux et un maire; peu importe la taille de sa population, c’est dans la loi. Ce qui fait un total de plus de 300 élus pour une population de 96 925 habitants, soit un élus pour 300 habitants. La rémunération totale pour les élus de la municipalité de Rivière-à-Claude est de 12 780 $ et celle pour la Ville de Gaspé est de 156 373 $. Les deux instances ont le même nombre d’élus, soit 7 au total.

Nous sommes donc gouvernés par de petites instances locales, qui ont de petits budgets, qui offrent peu de services à leur citoyens et disposent de peu d’infrastructures pour attirer de nouvelles entreprises, de nouveaux commerces ou de nouveaux résidents. Ces instances locale comportent beaucoup de décideurs à temps partiel et très peu payés. Peut-on blâmer nos élus municipaux de ne pas faire plus pour le développement de leur communauté? La réponse est non. Il faudra une réforme de nos instances locales si nous voulons qu’elles jouent un plus grand rôle dans le développement de notre région.

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