mercredi 24 janvier 2007

Conditions gagnantes

La politique, c’est une question de choix. Il suffit de savoir ce que l’on veut. À ceux qui répliqueront que ce n’est pas si simple que cela, je leur répondrai oui, c’est aussi simple que cela. On avait une Loi sur les abeilles (L.R.Q. c. 1-A, abrogée le 15 novembre 2000), on a un règlement qui interdit la coloration de la margarine (R.R.Q. 1981 c P-30, r. 15); on peut avoir une loi qui transformera nos instances municipales selon ce que nous voulons. Il s’agit de savoir ce que nous voulons. Et ce que nous avons comme instances politiques locales.

D’abord, la municipalité. Elle assume «des responsabilités en matière d'aménagement et d'urbanisme, d'habitation, de voirie, de développement communautaire et culturel, de loisirs, de transport en commun en milieu urbain, d'assainissement des eaux usées, etc. La nature, l'étendue et l'exercice des responsabilités varient selon les valeurs, les besoins et les moyens qui la caractérisent» (MAMR). Vous avez bien noté, “selon les moyens qui la caractérisent”. Si la municipalité n’a pas de moyens, elle ne pourra pas exercer toutes ces responsabilités. Elle devra donc faire des choix.

Au palier supra-local, on retrouve la MRC (Municipalité régionale de comté). La Gaspésie en compte 5 (Haute-Gaspésie, Côte-de-Gaspé, Rocher-Percé, Bonaventure et Avignon). Elles «ont été créées pour faciliter la mise en commun des services et la gestion des décisions régionales qui influent sur plusieurs municipalités» (MAMR). Elles ont des compétences en matière d’aménagement et d’urbanisme et s’occuppent de la préparation des rôles d’évaluation foncière. Elles sont responsables aussi de la gestion des matières résiduelles (les déchets) et du développement local, par l’entremise du CLD (Centre local de développement).

On peut voir dans cette petite description de nos instances locales qu’il peut y avoir confusion quant aux rôles que peuvent jouer chacune d’elles. Par exemple, en matière d’aménagement du territoire, les deux entités ont des pouvoirs. Même chose du côté du développement économique. Qui prend les décisions à la MRC ? Le conseil qui est composé des maires des municipalités membres de la MRC. Il peut y avoir aussi des conseillers municipaux de ces municipalités. Voici comment le MAMR présente le rôle que doit jouer la MRC :

«Sans amoindrir l’autorité de la municipalité locale sur son territoire, certaines questions de compétence locale commandent la concertation entre des municipalités dont les territoires sont voisins; elles exigent une planification, une coordination et un partage du financement à l’échelle régionale ou métropolitaine.»

Concertation, planification, coordination, partage. Avec de la bonne volonté, c’est possible. Le site d’enfouissement des déchets pour les MRC Avignon et Bonaventure, ça vous dit quelque chose ?

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour Alain,

Ton texte débute fort, en écrivant que la politique est une question de choix.

Oui mais, c'est un peu ramener la question à un espèce d'homo politicus qui se comporte en homo oeconomecus.

Selon se que je comprends de ton texte, je n'utiliserais pas ou ne me contenterais pas à confiner la politique à une question de choix, et surtout pas dans une logique de concertation, car lorsque nous y sommes, c'est plus une question de volonté.

Et en bout de ligne, quelques peuvent être les exemples nommés, s'il y a des réalisations c'est parce qu'il y a eu des volontés, bien sûr originant d'un choix.

Mais bien souvent, entre le point A et le point B, le résultat n'est pas le même que celui qui était escompté au point A.

Alors qui fait le choix et quels sont les intérêts derrière celui-ci. Pour moi, la politique c'est une question d'intérêts, de volonté et de choix (dans l'ordre) et peu importe le territoire, les intérêts, peu importe soient-ils, primeront toujours et si ils émergent, c'est parce qu'il y aura eu une volonté, un choix, autours de cette volonté.

Pierre