mercredi 17 janvier 2007

Regarder partir le train.

Je fais une parenthèse pour traiter d’un sujet qui fait (un peu) l’actualité ici en Gaspésie : le train.

Le ministre fédéral du Travail et responsable de Développement économique Canada pour le Québec, Jean-Pierre Blackburn, annonçait récemment (Radio-Canada.ca - Région Gaspésie-les Îles, Mise à jour le lundi 15 janvier 2007, 17 h 28) qu’Ottawa allait présenter un plan de sauvetage pour le tronçon ferroviaire entre Matapédia et Chandler. Mais nous en région, que sommes nous près à faire. Comme dans beaucoup d’autres dossiers, on se contente d’attendre une solution qui viendra de l’extérieur. Bien sûr, la solution ne sera pas satisfaisante et nous serons très rapide à la critiquer.

Le 24 novembre dernier (2006), la CRÉ annonçait par communiqué un budget de recherche de 100 000 $ «pour la réalisation des études nécessaires au processus d’acquisition par le milieu du tronçon ferroviaire Matapédia-Chandler». Le président de la CRÉ, Bertrand Berger, déclarait : «Le rail est un mode de transport essentiel pour le développement de la région. Nous ferons tout en notre possible pour que ce dossier trouve une conclusion satisfaisante pour ceux et celles qui croient en un avenir meilleur pour la Gaspésie ». Pourtant, ça faisait déjà plus d’un an que le propriétaire du tronçon (Chemin de fer de la Baie-des-Chaleurs) avait annoncé qu’il songeait à s’en départir car il n’était plus rentable suite à la fermeture des moulins de la Gaspésia à Chandler et de la Smurfitt à New Richmond (Radio-Canada.ca - Région Gaspésie-les Îles, Mise à jour le jeudi 17 novembre 2005, 15 h 31).

En Gaspésie, nous sommes très bien équipé en matière d’infrastructures de transport (chemin de fer, ports de mer, routes, aéroports, etc.) et ces équipements sont bien répartis sur le territoire. Le problème, c’est que tout le monde s’en occupe, chacun de son côté. L’aéroport de Gaspé appartient à la Ville de Gaspé, l’aéroport de Bonaventure (fortement sous utilisé) appartient au gouvernement du Québec, le port de Gaspé appartient à une corporation privée, celui de New Richmond appartient à la Smurfitt et celui de Chandler appartient aussi à une corporation privée. Et le plus illogique, c’est que le seul tronçon ferroviaire (chemin de fer) qui traverse la région est divisé entre deux entités distinctes : Chemin de fer Baie-des-Chaleurs et la Corporation du chemin de fer de la Gaspésie (formée des villes de Gaspé, Percé et Grande-Rivière). Il n’y a aucune coordination, aucune coopération, aucune planification régionale. Le résultat, c’est que presque tout le réseau de transport est laissé à l’abandon. C’est à l’image de notre développement économique : tout le monde s’en occupppe, chacun de son côté. Une véritable désorganisation du développement. Certains diront qu’on a le développement qu’on mérite.

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