mardi 16 janvier 2007

Décentralisation (suite)

Du “Livre blanc sur la décentralisation” à la “Politique de soutien au développement local et régional”.

Comment expliquer ce virage. Il existe une théorie (j’ai bien écrit théorie) sur l’approche centralisatrice (ou, comme certains l’ont appelée, paternaliste) du Parti québécois en matière de développement régional. Cette théorie expliquerait pourquoi le premier gouvernement du Parti québécois aurait décidé de ne pas rendre public son livre blanc sur la décentralisation.

Voici pour la théorie:

En donnant plus de pouvoir aux régions, on affaiblit le pouvoir du gouvernement central. Or, dans sa quête de la souveraineté, la haute direction du Parti québécois de l’époque pensait que des régions autonomes seraient moins tentées de suivre le gouvernement central dans ses démarches menant à l’indépendance du Québec. C’est pourquoi on a voulu conserver une certaine dépendance des régions vis-à-vis du gouvernement central; d’où l’approche centralisatrice.

On pourrait faire un parallèle ici entre l’approche centralisatrice des gouvernements à Québec dans le développement des régions et le fédéralisme centralisateur tel que prôné par certains.

Pour moi, ce qu’il faut, c’est que nos régions (et c'est la même chose pour les provinces canadiennes) soient le plus autonome possible. Elles doivent être bien outillées pour prendre en charge leur développement et faire face aux défis à venir; et ce peu importe le statut politique du Québec. La force d'une nation (qu'elle soit indépendante ou à l'intérieur d'une plus grande entité) est la somme de ses composantes régionales ou territoriales et non seulement la notoriété de son centre.

Demain, je reviendrai plus en détail sur la politique du gouvernement Charest en matière de développement régional.

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