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mardi 16 janvier 2007

Décentralisation (suite)

Du “Livre blanc sur la décentralisation” à la “Politique de soutien au développement local et régional”.

Comment expliquer ce virage. Il existe une théorie (j’ai bien écrit théorie) sur l’approche centralisatrice (ou, comme certains l’ont appelée, paternaliste) du Parti québécois en matière de développement régional. Cette théorie expliquerait pourquoi le premier gouvernement du Parti québécois aurait décidé de ne pas rendre public son livre blanc sur la décentralisation.

Voici pour la théorie:

En donnant plus de pouvoir aux régions, on affaiblit le pouvoir du gouvernement central. Or, dans sa quête de la souveraineté, la haute direction du Parti québécois de l’époque pensait que des régions autonomes seraient moins tentées de suivre le gouvernement central dans ses démarches menant à l’indépendance du Québec. C’est pourquoi on a voulu conserver une certaine dépendance des régions vis-à-vis du gouvernement central; d’où l’approche centralisatrice.

On pourrait faire un parallèle ici entre l’approche centralisatrice des gouvernements à Québec dans le développement des régions et le fédéralisme centralisateur tel que prôné par certains.

Pour moi, ce qu’il faut, c’est que nos régions (et c'est la même chose pour les provinces canadiennes) soient le plus autonome possible. Elles doivent être bien outillées pour prendre en charge leur développement et faire face aux défis à venir; et ce peu importe le statut politique du Québec. La force d'une nation (qu'elle soit indépendante ou à l'intérieur d'une plus grande entité) est la somme de ses composantes régionales ou territoriales et non seulement la notoriété de son centre.

Demain, je reviendrai plus en détail sur la politique du gouvernement Charest en matière de développement régional.

lundi 15 janvier 2007

Décentralisation

On entend par décentralisation le transfert, par un gouvernement central, de pouvoirs de décision et de gestion à une instance locale ou régionale autonome.

Lors de la campagne électorale de 2003, le Parti libéral présentait sa vision du développement des régions dans un document intitulé : ”Faire confiance aux régions” (février 2003). Dans les premier mois de sont mandat, le gouvernement Charest entreprenait une tournée pour présenter son projet de loi sur le ministère du Développement économique et régional avec un document intitulé : Devenir maître de son développement : La force des régions (2003). Depuis son élection, le gouvernement Charest parle de décentraliser des pouvoirs vers les régions, de rendre les régions plus autonomes. Ce transfert de pouvoirs permettrait aux régions de décider de leur propre développement et d’être plus autonomes face à Québec. Son approche est moins centralisatrice que celle des autres gouvernements qui se sont succédés à Québec.

Pourtant, ce n’est pas l’intention qui a manqué; surtout de la part du Parti québécois. Dès son arriver au pouvoir, le premier gouvernement du Parti québécois avait songé aller très loin en matière de décentralisation. On parlait même de remplacer les conseils de comté de l’époque par des gouvernements régionaux dont certains représentants seraient élus au suffrage universel. Ces nouvelles instances auraient été responsable du “développement éducatif et culturel”, du “développement social”, de “l’aménagement du territoire” ainsi que du “développement économique et touristique”. Mais le “Livre blanc sur la décentralisation (1977)” n’a jamais été publié officiellement. Les Conseils de comté ont fait place aux MRC qui, ont doit le reconnaître, on un bilan mitigé en matière de développement économique.

Le Livre blanc de 1977 a inspiré d’autres initiatives de la par des gouvernements du Parti québécois, notamment la tournée de consultation “Le Québec des régions” (1984-1985) et le Livre vert sur la décentralisation (Décentralisation : un choix de société - 1995). Malgré cela, tout ce que ce gouvernement a pu léguer en matière de politique régionale fut sa "Politique de soutien au développement local et régional" (1997). On parlait plus d’accompagnement que de décentralisation. D’ailleurs, lors de la présentation de cette politique au congrès de l’Association des régions du Québec (ARQ) en 1997 à Laval, un animateur avait qualifié l’approche gouvernementale de “paternaliste”.

mardi 9 janvier 2007

Le pourquoi du quoi

Pourquoi la politique régionale plutôt que le développement régional.

On définie la politique comme le pouvoir; le pouvoir de décider, de faire des choix. L’organisation de ce pouvoir de décider (qui, comment, sur quelles compétences) s’appelle la gouvernance. On peut mettre comme synonyme de gouvernance: l’administration. Et si on décompose le concept d’administration, on retrouve la gestion, l’organisation, la planification et la coordination. Alors, je définie la politique régionale comme étant l’organisation, la planification, la coordination et la gestion d’une région donnée et de son développement. Je m’attarderai plus à l’organisation du développement régional; la répartition des pouvoirs entre les différents paliers de gouvernement. Je me poserai comme question si les instances locales sont en mesure de prendre en charge plus de responsabilités, si elles en ont les moyens et, si elles le veulent.

Je traiterai aussi du rôle des gouvernements supérieurs dans le développement régional; les multiples réformes qu’ils ont entreprises ou simplement pensées. Depuis plus de quarante ans au Québec, on a vu apparaître plusieurs politiques régionales. Mais le constat semble être le même: les régions comme la Gaspésie sont toujours aussi dépendantes des gouvernements centraux. Pourquoi? Ce n’est sûrement pas parce que la région n’est pas bien équipée en terme d’infrastructures (ports, aéroports, chemin de fer, routes, etc.) et qu’elle est très éloignée des grands centres. La Côte Est américaine est plus proche que Montréal et Toronto.

Bref, je traiterai des problèmes que vivent des régions comme la nôtre; je naviguerai sur la toile afin de voir ce qui ce fait ailleurs et je proposerai des solutions (car il y en a beaucoup). Et je ne me gênerai pas pour brasser la cage de temps en temps.