jeudi 11 janvier 2007

Nos municipalités: un frein à notre développement économique? (suite)

En voici deux exemples.

La Ville de Carleton-sur-mer projette de diminuer l’aide financière ou le support qu’elle apportait aux différents événements culturels qu’elle accueille. Beaucoup ont reproché au conseil municipal, et particulièrement au maire, ce désengagement. Le support d’une municipalité à des événements culturels et artistiques est d’abord une question de choix (question politique) puis une question de moyens. Faut-il le rappeler, Carleton-sur-mer est une ville de petite taille (3993 habitants). La Ville de Montréal, qui compte plus de 1,6 million d’habitants, donne environ 100 000 $ par année en subvention au Festival International de Jazz de Montréal (FIJM). Et c’est sans compter les subventions qu’elle verse aux autres événements culturels qu’elle accueille. La ville de Montréal verse donc en subvention environ 0.05 $ par citoyens pour le festival de Jazz. En suivant cette règle, le Maximum Blues ne devrait attendre de la Ville de Carleton-sur-mer qu’une aide de moins de 200 $ par année. C’est beaucoup moins que ce que versera la Ville de Carleton-sur-mer pour la prochaine année, même avec la diminution projetée.

Dans le dossier éolien, on reproche beaucoup aux municipalités de ne pas négocier de bonnes ententes avec les promoteurs. On reproche même à certains maires de jouer sur deux tableaux en accueillant sur leurs propres terres des éoliennes qui leur rapportera une redevance. Dans un reportage paru au Télé-Journal Est du Québec de Radio-Canada il y a quelques semaines, un des maires interrogés sur le sujet répondait à la journaliste qu’il gagnait, comme maire de sa municipalité, environ 3000 $ par année (la rémunération totale des élus de la municipalité de Rivière-à-Claude était de 12 780 $ en 2005). La plupart des municipalités de la région n’ont tout simplement pas les moyens de se payer les services de consultants pour négocier à force égale avec les promoteurs. Et ceux qui voudraient que le gouvernement du Québec encadre le développement de cette industrie, c’est comme s'ils demandaient que les règles du jeux soient encore fixées par des intervenants de l’extérieur; comme si nous n’avions pas la capacité ou l’intelligence de fixer nos propres règles et de prendre en charge notre propre développement.

Je le répète, il faudra une réforme de nos instances locales si nous voulons qu’elles jouent un plus grand rôle dans le développement de notre région.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Salut Alain,

Mais concrètement, que proposes-tu ? Le mot fusion n'est pas évoqué, mais on sent qu'il flotte en arrière plan. Je connais mal la Gaspésie (avis à tous, je suis montréalais!) mais les petites communautés sont probablement relativement éloignées les unes des autres. Instance régionale plus forte ? Réduction du nombre de membre au conseils municipaux (avec tous les risques démocratiques ?) ?