jeudi 5 juillet 2007

Pause train.

Vendredi dernier (le 19 juin 2007), les gouvernements du Québec et du Canada annonçaient enfin des investissements pour consolider le réseau ferroviaire en Gaspésie. Cette annonce est excellente puisqu’elle permettra à la Corporation de chemin de fer de la Gaspésie d’acquérir le tronçon entre Matapédia et Chandler, devenant ainsi l’unique propriétaire de cette importante voie de communication pour toute la région. Je lève mon chapeau à tous ceux qui ont travaillé à rendre possible cet important développement.

Cet heureux développement nous permettra de travailler ensemble, de Matapédia à Murdochville (en passant par Gaspé), au développement du chemin de fer; un réseau de transport important pour notre économie.

La région possède de nombreux atouts pour développer son économie. Cette transaction, qui assure la pérennité du chemin de fer en Gaspésie, vient consolider notre réseau de transport qui, comme vous le savez, est fort bien pourvu. Un tronçon de 350 kilomètres de voie ferrée qui est directement branché au réseau Nord Américain. À ce réseau ferroviaire, vient s’ajouter cinq ports de mer; quatre commerciaux publics (Gaspé, Chandler, Paspébiac et Carleton-sur-mer tous opérés par Transport Canada) et un port privé (New Richmond). Fait à remarquer, tout ces ports sont opérationnel à l’année.

On parle de la Gaspésie comme une région éloignée. Mais, dans les faits, Gaspé est plus proche de New York que Montréal. En effet, un container qui débarque à Gaspé aura moins de distance à parcourir pour se rendre à New York que s’il transite par Montréal (la distance entre Gaspé et New York est de 1 167 km; la distance entre Montréal et New York est de 543 km, mais le container doit franchir la distance entre Gaspé et Montréal - 782 km - ce qui fait un total de 1 325 km). Qui parle de New York parle de la Côte Est des États-Unis; un marché de 110 millions d’habitants.

En tenant compte du fait que cela prend moins de temps de débarquer un container au port de Montréal pour l’envoyer par train à New York que de l’envoyer par bateau directement à New York en raison de l’achalandage du Port de New York, nous pourrions profiter nous aussi de cette proximité avec les États-Unis (et du traité de libre-échange) pour développer un marché de transit qui permettrait de rentabiliser nos installations portuaires et ferroviaires.

Avec la Chine qui se cherche une porte d’entrée en Amérique de ce côté-ci (le magazine L’Actualité rapportait il y a quelques mois que les chinois avaient visité les installations portuaire d'Halifax en raison de l’achalandage du Port de Vancouver qui devenait problématique et retardait de beaucoup leurs livraisons vers les États-Unis) et la volonté du Gouvernement du Québec de conclure une entente de Libre-échange avec l’Europe, les opportunités sont là pour développer notre réseau de transport et notre économie régionale.

Nous devrons faire preuve de créativité pour relever cet important défi de développer notre réseau de transport. Avec la consolidation de notre réseau ferroviaire, nous sommes très bien parti. Nous avons l’expertise, la capacité et la volonté de réussir. Il faut apprendre à travailler ensemble, de Matapédia à Gaspé, et ne pas tenir compte des clochers ou de la couleur politique des uns et des autres. Nous sommes tous Gaspésiens.

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