jeudi 22 février 2007

Pause électorale (suite).

En période électorale, nous devrions nous abstenir de faire des demandes auprès des partis, surtout si nous n’avons rien de concret à demander. Par exemple, nous ne pouvons demander aux différents partis de s’engager à “sauver” notre chemin de fer si nous ne sommes pas prêts à faire les efforts pour le développer. Et, jusqu’à maintenant, nous n’avons pas, en Gaspésie, démontré une volonté claire de développer cet important mode de transport. Pourquoi? Peut-être parce que nous ne savons pas comment nous organiser.

Comme je le mentionnait récemment, nous sommes assez bien équipés en région en matière d’infrastructures de transport. Nous avons en effet un port de mer en eau profonde accessible à l’année (le port de Gaspé); un chemin de fer branché sur le réseau nord-américain. De plus, la proximité avec 17 États de la Côte Est américaine représentant un marché de plus de 111 millions d’habitants; et un traité de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique sont aussi des points forts. Le principal atout de notre chemin de fer est le port de Gaspé. Le principal atout pour le port de Gaspé est notre chemin de fer. Il faut donc envisager de développer ces deux modes de transport ensemble.

Comment ? On revient toujours à la même question; qui est le sujet principal de mon blogue. C’est d’abord une question politique, c’est-à-dire une question de gouvernance; gouvernance dans le sens de concertation, de gestion, d’organisation, de planification et de coordination.

J’ai déjà demandé si vous aviez des suggestions pour développer le secteur transport en Gaspésie. Mais je n’ai eu aucune réponse. Alors voilà.

Je propose une agence régionale pour le développement du transport maritime et ferroviaire pour la Gaspésie. Cette agence aurait comme responsabilité de gérer les infrastructures (ports, voies ferrées, gares, et installations connexes nécessaires au fonctionnement de ces infrastructures). Cette agence serait aussi responsable du développement de ces deux modes de transport (démarchage, promotion, études de marché, négociation de contrat, etc.). Pour que cette agence fonctionne, il faut que son conseil d’administration soit apolitique et non territorial. Le conseil doit se concentrer sur ses responsabilités: la gestion et le développement. Il ne doit en aucun cas avoir à défendre des intérêts locaux.

Je suggère donc un conseil d’administration de 5 membres composé comme suit. Un président directeur général. C’est lui qui a le dernier mot et il n’a de compte à rendre à personne. Sa seule responsabilité est de développer le transport ferroviaire et maritime en Gaspésie. Les quatre autres sièges au conseil d’administration pourraient être occupés par un représentant des élus (table des préfets, CRÉ etc.; pas nécessairement un élu); par un représentant du milieu des affaires (choisi par les Chambres de commerce); un représentant du secteur industriel; et un représentant du milieu touristique (ceci n’est qu’une suggestion). Voilà pour la suggestion. Une fois cette agence mise en place, nous pourrons sans gêne demander aux deux paliers de gouvernement l’aide dont nous avons droit. Nous aurons alors démontré notre volonté à développer cet important secteur.

Lundi, je présenterai une solution pour développer le transport aérien dans la région.

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