jeudi 15 mars 2007

Des municipalités sur le B.S?

Je fais une courte pause dans la présentation du Projet de Livre blanc sur la décentralisation (1977). La FQM tient ce 14 mars 2007, un «Forum sur les municipalités dévitalisées». Voici la mise en contexte faite par la FQM.

«Pour assurer la pérennité de leur communauté et un avenir à leurs citoyens, plusieurs municipalités font face à de nombreux défis. Nous pensons notamment à l'occupation du territoire, la consolidation et la diversification de l'économie et de l'emploi, la mise en valeur des ressources ainsi que la desserte de services.

Le déclin, l'exode et le vieillissement de la population, les infrastructures inexistantes ou inadéquates, la dégradation du milieu bâti, l'effritement de la base traditionnelle de l'économie, la disparition ou la désorganisation des services de proximité et le chômage chronique sont autant de facteurs qui contribuent à l'isolement d'un nombre de plus en plus important de municipalités rurales au Québec.

Malgré la grande volonté des élus, les constats sont parfois loin des attentes. On assiste parfois à l'appauvrissement de la qualité de vie des personnes qui souhaitent continuer à vivre dans leur milieu d'appartenance.»

Jusqu’ici, tout va bien, il n’y a rien à redire. Il n’y a rien de mal à ce que ces personnes souhaitent continuer à vivre dans leur milieu d’appartenance. Cette position à été vigoureusement défendues par les opposants aux fusions municipales en 2000. Voyons la suite:

«La Fédération Québécoise des Municipalités a demandé, par le biais d'une résolution adoptée en assemblée plénière le 30 septembre 2006, que le gouvernement du Québec reconnaisse pleinement le droit de ceux et celles qui ont choisi de vivre en milieu rural dans de petites communautés et de reconnaître la nécessité, notamment face au défi démographique, de les soutenir dans l'exercice de cette liberté de choix.»

Si j’ai bien compris, la FQM demande au gouvernement de développer un programme “d’assistance sociale” pour les petites municipalités “dévitalisées”. C’est tout? Il n’y a pas d’autres solutions proposées, pas de nouvelles idées de développement, rien? On demande au gouvernement de s’occuper de nous car nous en sommes incapables. C’est un bonne exemple de déresponsabilisation. Vous avez un problème, demandez au gouvernement de vous trouver une solution (que vous vous empresserez de dénoncer parce qu’elle ne répond pas à vos besoins que vous n’avez pas réussi à présenter parce que vous pensiez que le gouvernement connaissait les problèmes que vous viviez ...).

S’il n’y a pas eu d’avancée en terme de décentralisation au cours des 30 dernières années, c’est peut-être parce que les municipalités n’en veulent pas; ne veulent pas plus de pouvoirs et, surtout, pas plus de responsabilités. Elles veulent exercer leur libre choix de rester toutes petites, mais elles veulent que le gouvernement du Québec leur viennent en aide pour le demeurer. Je le répète, les regroupements municipaux ne sont pas la panacée et ne règlent pas tout les problèmes. Il existe beaucoup d’autres solutions pour aider au développement de petites municipalités rurales “dévitalisée”. Par contre, les regroupements peuvent devenir nécessaires lorsqu’il y a un manque total de volonté de la part des élus locaux (ou de leur association) à trouver des solutions à leurs problématiques. Ce n’est pas en quémandant au gouvernement de leur porter assistance qu’on démontre une volonté de développement.

Remarquez que je peux être complètement dans le champs dans mon interprétation des demandes de la FQM.

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